Artiste-prêtre

David Boilat est un métis né au Sénégal en 1814, pendant l’occupation anglaise de Saint-Louis. Il devient très tôt orphelin de son père, un officier français de la marine, et de sa mère, une mulâtresse de Saint-Louis. A treize ans, il fait partie d’un groupe de jeunes Sénégalais envoyés en France par la mère Anne-Marie Javouhey, afin d’y poursuivre leurs études. En 1840, il devient le premier prêtre sénégalais et retourne au Sénégal en 1843 où, à la demande du Gouverneur Bouët-Willaumez, il prend la direction de l’Enseignement. Considéré comme un précurseur de la littérature sénégalaise, il publie en 1853 un important ouvrage intitulé Esquisses sénégalaises. De toute évidence, Boilat, dont la technique graphique était assez rudimentaire, n’est pas l’auteur direct des magnifiques planches lithographiques inclues dans cet ouvrage. Il ne fait pas de doute, néanmoins, que ce sont ses propres esquisses qui ont servi de base aux œuvres publiées. Les récits qui accompagnent ces planches, qui sont également de l’abbé, leur donnent un éclairage particulier et une réelle authenticité. Il est également l’auteur d’une grammaire wolof. David Boilat retourne en France en 1852, où il termine sa vie en 1901.

 

David Boilat

Signare parue dans Esquisses Sénégalaises en 1853.

L’abbé Boilat vers 1900, à la fin de sa vie (source R. Cornevin & Y. Bouquillon). Ci-contre portrait de Boilat jeune (coll. CCSP).

Femme Wolof filant du coton

Aquarelle inédite de 1843 (coll. privée).

Rév. : 28-05-09