Négresses de qualité jouant au kouri
Cette scène provient de l’ouvrage du colonel Frey, Côte occidentale d’Afrique, vues, scènes, croquis, paru à Paris en 1890. Il s’agit d’une reproduction d’une aquarelle inédite de Darondeau. Frey ne fournit aucune indication permettant d’identifier cette signare “de qualité”, son entourage où le lieu dans lequel se tient la scène. La seule information qu’il nous propose porte sur le jeu de kouri dont il donne les règles. Ailleurs, il nous indique que “sous les tropiques, la vie de la femme est, à la surface, calme et sédentaire ; celle de la signare se passe ainsi dans le désœuvrement,-. Munie de son sothio (mince baguette de bois vert), dont elle se frotte sans cesse les dents, ce qui donne à leur émail un si vif et si pur éclat, la belle indolente passe son temps à errer, inactive dans ses appartements ; quelquefois, mollement étendue sur des taras, sortes de divans des plus primitifs, elle préside aux jeux des négrillons qui composent sa domesticité, et qui, demi-nus, se roulent sur le sol de la case ; ou bien elle écoute les douces flatteries ou les attendrissantes paroles de la jeune négresse, dont elle a fait sa confidente, et qu’elle chérit à l’égal d’une sœur”.