Fils du gouverneur Faidherbe ?
L’attribution de ce portrait au fils de Faidherbe, Louis, qui avait embrassé la carrière militaire dans le corps sénégalais (alors que les métis du Sénégal intégraient généralement le corps français) part d’un malentendu : elle illustre un encadré consacré au fils de Faidherbe dans l’ouvrage de Pierre Rozière, Des spahis sénégalais à la garde rouge. Vérification faite, et après découverte du portrait de Louis Faidherbe, il s’agit d’un inconnu. Cependant, son type métis n’interdisait pas de penser qu’il pouvait effectivement s’agir de Louis Faidherbe. Sa mère était une jeune sénégalaise de 15 ans, Diocounda Sidibé. Faidherbe avait ensuite épousé sa cousine (également très jeune), l’avait fait venir à Saint-Louis et c’est elle qui avait élevé le jeune garçon. Ce fils, reconnu, avait été ramené en France, y avait fait une école d’officier, puis avait été renvoyé au Sénégal. Il est presque aussitôt décédé de la fièvre jaune à l’âge de 20 ans. La tradition orale saint-louisienne évoque un suicide...