Gouverneur éthique

Joost Van Vollenhoven est né à Rotterdam en 1877 de parents notables Hollandais, mais il passe en Algérie la plus grande partie de son enfance. Naturalisé Français, il entre dans l’administration coloniale et en gravit très rapidement les échelons. En 1907, il est nommé délégué du gouverneur du Sénégal, mais est relevé de ses fonctions à la suite d’un conflit avec le Conseil municipal de Dakar. Cela ne l’empêche pas d’être nommé gouverneur général en Indochine dès 1912. A la déclaration de guerre il demande à être déchargé de ses fonctions et envoyé au front, où il y est blessé plusieurs fois. Il accepte néanmoins d’être nommé gouverneur général de l’AOF en 1917. Il n’a que 40 ans. Il s’oppose alors catégoriquement au recrutement d’Africains pour participer à l’effort de guerre et refuse toute les compensations que lui propose Clémenceau. Il démissionne en 1918 et demande, comme un privilège, de pouvoir rejoindre le front. Il s’y distingue une nouvelle fois, mais est mortellement blessé à la tête de son bataillon lors de l’offensive de la 10e armée de Mangin, qui ouvrira la voie à la victoire de la Marne. Joost Van Vollenhoven, simple capitaine du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, décède le lendemain, 20 juillet 1918.

 

Joost Van Vollenhoven

Monument à la mémoire de Van Vollenhoven à Dakar. Bien qu’il soit considéré comme un héros, son buste sera jeté par deux fois à la mer.

Un soldat français blessé au front en 1918 est ramené par les siens sur une civière (source Général de Butler).

Rév. : 17-03-07