Au service des Compagnies

Né à la Ciotat vers 1654, André Brue, fils d’Etienne et d’Angelette Génési, fait partie de l’une des plus anciennes et influentes familles de cette ville. Il a probablement débuté sa carrières dans les comptoirs du Levant. En 1697, il est nommé commandant pour le Roi et directeur général de Compagnie royale de France à la concession du Sénégal. Il y restera jusqu’en 1702, après que cette compagnie eut été finalement ruinée par la guerre avec l’Angleterre. Entre-temps, il a déployé sur place une très grande énergie à renforcer les comptoirs, à en créer d’autres, à explorer l’intérieur des terres à la recherche de mines d’or, à développer le commerce et détourner vers Saint-Louis les caravanes au profit de la Compagnie. A son retour, il est nommé au Bureau central, puis de nouveau envoyé au Sénégal de 1714 à 1720 par la Compagnie des Indes orientales. A cette date, la nouvelle Compagnie des Indes vient d’être crée et il en est nommé le directeur à Marseille. C’est dans cette même ville qu’André Brue se retire en 1825, qu’il se marie l’année suivante à l’âge de 70 ans, et qu’il s’éteint en 1738. Ses mémoires rédigées en 1725 ont inspiré la Nouvelle relation de l’Afrique occidentale du père Labat. Le lien entre André Brue et Pierre Estoupan de la Brue, qui fut gouverneur du Sénégal et y a eu une descendance mulâtre, n’a pas encore été établi.

 

André Brue

L’arrestation d’André Brue par le Damel du Cayor en 1701, représentée sur cette gravure tirée de l’ouvrage de J.B.L. Durand, Atlas pour servir au voyage du Sénégal (coll. MJC).

Rév. : 17-03-07