Capitaine des Spahis
René Victor Louis Bancal est né en 1837 à Gorée. Il est le fils du médecin rochellois Etienne Prosper Bancal et de la signare Marianne Aubert. Régularisé, ainsi que sa sœur Emma Louise, lors du mariage de ses parents en 1853, il a lui-même eu 9 enfants avec Hélène d’Erneville, parmi lesquels Emmanuel Bancal. A l’âge de 19 ans, il s’engage comme simple cavalier dans les spahis sénégalais, dont il gravit aisément les premiers échelons de la hiérarchie. Sa blessure au combat de Ngolgol en 1863, lui vaut d’accéder au grade de sous-lieutenant à titre français (Louis, le fils mulâtre de Faidherbe, avait du se contenter de servir au cadre indigène). En 1864 il prend part au combat de Mekhé contre Lat Dior aux côtés du commandant Canard. Au cours de cette violente bataille l’escadron de spahis subira de très lourdes pertes. Au déclenchement de la guerre de 1870, il est envoyé se battre contre l’Allemagne avec le grade de capitaine adjudant-major au 11e régiment de dragons. A partir de 1872, il sert à nouveau dans les spahis, mais en Algérie, puis rejoint le corps des spahis sénégalais de Saint-Louis en tant que capitaine en second. De 1878 à 1881, il est nommé commandant en chef du poste de Bakel. Il est alors une nouvelle fois affecté pendant deux années aux spahis d’Algérie, avant de retourner définitivement sur sa terre natale. René Victor Bancal prend sa retraite en 1886 et décède à Saint-Louis en 1900.