Aviateur resté au ciel

Né en 1901, Jean Mermoz, jeune homme timide, se destine à la sculpture ou au journalisme. C’est finalement par hasard vers l’aviation qu’il s’oriente en s’engageant dans l’armée. Curieusement, il échoue deux fois avant d’obtenir son brevet de pilote en 1921. Démobilisé en 1924, il parvient à se faire engager à Toulouse par Latécoère qui ouvre une ligne aéropostale sur l’Espagne, le Maroc et le Sénégal. Les pannes sont fréquentes et souvent catastrophiques. Plusieurs pilotes perdent la vie. En 1926, à la suite d’une avarie, Mermoz est contraint à se poser. Il est capturé par les Maures, qui le relâcheront contre rançon. Mais l’objectif de la compagnie est de rallier Santiago du Chili. En 1930, Mermoz, Dabry et Gimié réussissent cette première liaison sur le Laté 28, Comte de la Vaulx. A partir de 1833, une liaison régulière entre la France et l’Amérique du Sud est établie. De nouveaux appareils entre en service, comme l’Arc en ciel et la Croix du Sud. C’est au cours de la 25e traversée de l’Atlantique sur ce dernier appareil, un hydravion quadrimoteur Laté 300, que Mermoz disparaît en 1936, après avoir envoyé un dernier message radio : coupons moteur arrière droit. Les escales à Saint-Louis des avions de l’Aéropostale ont toujours constitué des attractions de choix pour les populations de la ville, qui se rendaient en masse, soit au plan d’eau de l’Hydrobase, située à proximité de la ville sur le fleuve, lorsque les engins étaient des hydravions, soit au terrain d’aviation, dans les autres cas. Certains Saint-Louisiens se souviennent que, lorsqu’ils étaient enfants, Mermoz les emmenait parfois survoler Saint-Louis à l’occasion de ces escales.

 

Jean Mermoz

Départ depuis Saint-Louis de La Croix du Sud pour Natal, le xxx 1930 (coll. A. Guillabert).

L’Hôtel de la Poste où Jean Mermoz avait ses habitudes, chambre 219.

Rév. : 17-03-07