Il existe assez peu de portraits de signares. Quant aux photographies, elles sont encore plus rares. Tout au moins lorsque les signares portent leur tenue traditionnelle. Ces portraits sont presque tous anonymes. Pour essayer de les identifier, tout au plus peut-on formuler des hypothèses.
Les signares ont été le sujet d’une exposition de photographies et de gravures anciennes que je leur ai consacrée en mai 2013 pendant les Regards sur Cours à Gorée.
Les signares constituent incontestablement l’une des manifestations les plus originales de la société coloniale sénégalaise. Leur nom vient du portugais senhoras (dames). Femmes mulâtresses ou noires de condition à la beauté reconnue, leurs vies et mœurs particulières sont décrites dans la plupart des récits d’époque. Réputées indolentes et le plus souvent illettrées, elles étaient cependant des femmes d’affaires avisées. Elles épousaient « selon l’usage du pays » ou « à la mode du pays » les jeunes fonctionnaires, négociants ou officiers de passage. Les enfants métis nés de ces unions prenaient le nom de leur père et héritaient habituellement des biens de celui-ci dans le pays.
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Rév. : 15-05-11
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Les signares